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Compresseur d'air Un équipement qui doit être aussi révisé

Le contrôle périodique de cet équipement sous pression est obligatoire. Chaque année, des accidents surviennent en raison d'un mauvais entretien.

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Le compresseur d'air est l'un des outils les plus sollicités sur l'exploitation. Il est utilisé pour le gonflage, le nettoyage, le graissage, le serrage ou encore la peinture. Pourtant, c'est l'un des équipements les moins entretenus. Cette négligence n'est pas sans conséquence : des accidents, parfois graves, surviennent chaque année.

L'entretien et la surveillance périodiques d'un compresseur sont donc primordiaux. Une réglementation existe en ce sens. Il s'agit de l'arrêté du 15 mars 2000, modifié en date du 30 mars 2005, relatif à l'utilisation des équipements sous pression. Il régit notamment la mise en place d'un suivi en exploitation.

 

 

 

Nettoyage. Le système de refroidissement (ailettes ou radiateur) et le filtre à air d'aspiration doivent être nettoyés.Lubrification. Il faut penser à contrôler le niveau d'huile du compresseur.

Surveiller la corrosion

Ce suivi est obligatoire si le produit « pression x volume » est supérieur à 200 bars x litres et si la pression maximale de service est supérieure à 4 bars. Il peut être pratiqué par l'agriculteur lui-même, un salarié formé ou par un organisme habilité de type Apave.

L'intervalle de ces inspections périodiques est fixé à 40 mois, sauf pour les petits réservoirs construits selon la directive 87-404, ayant une pression maximale de service inférieure ou égale à 10 bars et un volume inférieur ou égal à 100 litres. Pour ces derniers, l'intervalle est de 60 mois.

Cette inspection donne lieu à un compte rendu daté et signé, mentionnant les résultats de tous les essais et contrôles. Si l'opération a été réalisée par un salarié formé, ce compte rendu devra être daté et signé par le propriétaire.

Ce contrôle périodique vise à vérifier l'absence de corrosion et de dégradation de la cuve. Pour cela, l'opérateur procède à une visite interne à l'aide d'un endoscope et à un contrôle visuel externe. Cette cuve comporte généralement une purge qu'il convient d'ouvrir périodiquement.

Un autre point à inspecter est le mécanisme de régulation. Il en existe deux types. Le premier se compose d'un relais pilote muni d'un clapet. Son contrôle consiste à manoeuvrer légèrement la tige de ce clapet pour s'assurer qu'il ne reste pas collé. Le second type de régulateur est électropneumatique, composé d'un manostat et d'une électrovanne.

Pour vérifier le bon fonctionnement de l'ensemble, l'opérateur agit manuellement sur le manostat, qui déclenche l'électrovalve et vide le compresseur. Dans le prolongement du mécanisme de régulation, on s'assurera du bon état du manomètre du réservoir.

Le mécanisme de compression ne doit pas être oublié. Les clapets d'aspiration et de refoulement doivent être nettoyés pour assurer une bonne fermeture et éviter tout laminage. Il convient de contrôler le niveau d'huile du compresseur. Une consommation anormale indiquerait un défaut d'étanchéité des pistons, ce qui entraîne une perte de rendement et du laminage avec élévation de la température du compresseur.

Le système de refroidissement (ailettes ou radiateur) ainsi que le filtre à air d'aspiration sont aussi à nettoyer. Si le compresseur en est équipé, le dispositif de contrôle de température de l'air comprimé est à vérifier au moins une fois par mois.

Par ailleurs, il convient de rester vigilant vis-à-vis de la vitesse de fonctionnement du compresseur. Une diminution peut indiquer un défaut de graissage, un grippage ou une avarie du moteur. Avec un moteur thermique, il peut s'agir d'un déréglage du régulateur de vitesse.

 

 

 

Soupape. Lors de l'inspection périodique, l'opérateur contrôle le fonctionnement de la soupape de décharge. Purge. La cuve comporte généralement une purge qu'il convient d'ouvrir périodiquement.

Requalification par un organisme habilité

Lors de l'inspection périodique, l'opérateur vérifie la soupape de décharge. Sa pression de tarage doit être inférieure à la pression de service et son débit maximal évacuable supérieur au débit maximal du compresseur. Sur les équipements sous pression dont le produit de la pression et du volume est supérieur à 3.000, cette soupape sera retarée ou remplacée lors de chaque requalification.

Cette requalification du compresseur s'effectue tous les dix ans par un organisme habilité. Elle vise à relever la présence de fuites, l'absence de suintement et l'apparition de déformation de la cuve en situation. Pour cela, le compresseur est mis sous pression d'eau à 1,5 fois sa pression de service.

Un PV de requalification périodique et un compte rendu détaillé de l'opération sont dressés à l'issue de ce contrôle. En cas de succès, un poinçon représentant une tête de cheval sera apposé sur la cuve.

Particularité des compresseurs de grande capacité

Les réservoirs d'air dont la pression maximale de service est supérieure à 4 bars et le produit du volume par la pression est supérieur à 10.000 bars × litre sont soumis à une réglementation particulière.

Ainsi, le propriétaire d'un appareil de ce type mis en service après avril 2000 doit envoyer à la Dreal une déclaration de mise en service. Il recevra en retour un récépissé de déclaration de mise en service. Il lui faut également ouvrir un registre dans lequel sont consignées toutes les opérations relatives aux contrôles périodiques, les réparations ou encore les incidents.

Enfin, le personnel susceptible d'intervenir sur ces compresseurs devra être habilité formellement par l'exploitant et périodiquement confirmé dans cette fonction.

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